Anita Conti aura appris à nager avant de savoir marcher. Durant l’été 1899, quelques semaines après sa naissance, son père médecin la baigne dans l’Atlantique, au large de Lorient. Dès lors, celle que les marins surnommeront la Dame de la mer ne quittera plus jamais le monde aquatique.

Océanographe, photographe, cinéaste, journaliste, essayiste, Anita Conti a cherché toute sa vie à percer les mystères de l’océan et de ses habitants. De Terre-Neuve aux côtes Mauritanienne, de l’Adriatique à la mer de Barents, elle a sillonné toutes les mers, à bord de chalutiers, de pirogues ou de dragueurs de mines.

Cette passion humaniste devient très tôt un combat écologique. Dès les années 1930, Anita est la première à lancer l’alerte sur les dangers de la pollution des mers et de la surpêche. Trente ans plus tard, elle tentera de donner une réponse en se révélant pionnière de l’aquaculture.

Ainsi, visionnaire sentinelle, Anita Conti aura passé plus d’heures sur mer que sur terre, partageant ses idées et ses espoirs avec le Commandant Cousteau.

La vie d’Anita Conti est une plongée au cœur d’un monde inconnu et sauvage, mais surtout un cri d’alarme universel : si les mers représentent les 3/4 de la surface de notre planète, l’avenir de celle-ci dépend de leur sauvegarde.